L'émerveillement et la joie de naviguer, mais aussi, parfois, le désenchantement et la révolte, tels sont les aspects singuliers de ce livre de Conrad, qui navigua pendant vingt ans avant de devenir écrivain.
Conrad en majesté, dans 14 nouvelles sur l'art de la navigation. Il en parle comme Primo Levi de l'industrie chimique, avec amour et une admirable précision technique. L'écrivain parle de l'Homme à travers ses œuvres et ses travaux, et de la mer, bien sûr.
Il y déploie un témoignage à la fois ébloui, nostalgique et lucide sur sa relation avec la mer et les navires, perçus comme des créatures vivantes et sensibles dont il importe de se montrer digne. En même temps défilent des évocations d'escales, d'épisodes de mer, de navires, de grands vents et de silhouettes de marins rencontrés, pendant l'ultime âge d'or de la marine à voile.